Après quatre années de travaux en provinces : la cfledd présente les résultats de son projet d’appuis à la reconnaissance de droit foncier et forestier de femmes à tous les niveaux par son...

Après quatre années de travaux en provinces : la cfledd présente les résultats de son projet d’appuis à la reconnaissance de droit foncier et forestier de femmes à tous les niveaux par son implication aux activités de réduction de déforestation

Dans le souci de faire prévaloir l’intégration effective du genre dans le programmes de développement et dans les stratégies transversales de la gestion durable de ressources naturelles ainsi que dans la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation forestière que la coalition de femmes leader pour l’environnement et le développement durable avait ; depuis 2016 mise en œuvre son projet d’appuis à la reconnaissance de droit foncier et forestier de femmes à tous les niveaux par son implication dans les activités de la réduction de la déforestation. Ce projet a été exécuté à Bikoro dans la province de l’équateur et à Mai Ndombe ; en rapport avec le programme juridictionnel d’ERA CONGO et les projets pilote REDD+ ZAMBA MALAMU en vue de s’assurer sur le respect de cinq standards sociaux de CANCUN et les principes 1-7 de standards socio-environnementaux.

 

L’atelier d’évaluation dudit projet a eu lieu, jeudi 25 mai 2021 dans la salle de conférence GARAMBA à Kinshasa. L’objectif de cet atelier était de présenter les résultats sur les activités de monitoring de la sauvegarde de CANCUN effectué dans ces différentes provinces. Le mot d’ouverture été dit par la coordonnatrice de la CFLEDD ; Dorothée LISENGA qui a commencé par raconter l’historique de ladite structure et les efforts consentis de quelques femmes fortes qui ont lutté et mis la main sur la planche pour l’existence de cette plateforme de la société civile environnementale. Il s’agit notamment de : NENE MAINZANA, CHERIFA EYER, FLAURENCE NGWEKUMA, TEKITILA CONSTANCE etc.

 

Les femmes leaders de la cfledd ont exposées tour à tour les résultats des travaux battus le long de ce projet.


Prenant la parole ; la chargée de programme Chouchouna Losale a rappelé que la cfledd à travers son projet d’appuis à la reconnaissance de droit des femmes milite pour la reconnaissance de droit et la promotion de compétence de femmes autochtones à travers le plaidoyer, l’accompagnement et la formation. Les activités réalisées sur ce projet s’étaient focalisées sur les dialogues multi-acteurs avec les chefs coutumiers, les chefs traditionnels, et les femmes locales autochtones en vue de leur sensibiliser sur la prise en compte de droit de femmes. Dans le vif de son allocution, cette femme leader s’est appesantie sur l’objectif principal dudit projet qui était axé sur la prise en compte du respect de sauvegarde de Cancun dans la représentativité effective de la femme dans la gestion de ressources naturelles et d’élaborer la cartographie participative pour l’identification et la sécurisation de zones de quelques femmes qui ont des portions de terre mais ne possédant pas des cartes cartographiques démontrant leurs acquis de droit.

 

De son côté Souzane Linyonga a épinglé sur la revue littérature notamment, la problématique de droit fonciers et forestier de femme dans la province de l’équateur et de Maindombe. D’après cette étude ; la loi sur le droit foncier et forestier est théoriquement impersonnelle mais ces sont plutôt des principes coutumiers qui constituent un blocage pour les femmes. C’est partant de cette situation que la cfledd s’est décidé dans le cadre de son projet d’organiser un dialogue sous l’appui financier de la RFN, RRI avec les communautés pour pallier à cette situation. Ces dialogues avaient pour objectif de renforcer la collaboration pacifique d’abord entre les femmes locales et autochtones, les femmes et les hommes ; entre les femmes et les chefs coutumiers et puis entre les autorités politico- administratifs. Ces dialogues ont eu lieux à l’équateur dans le secteur de mbandaka1 et 2 ; bolomba et Bikoro à Maindombe dans le territoire d’Inongo.


Signalons que ces dialogues ont produit comme résultats ; une collaboration pacifique entre les hommes et les femmes ; appréhension par tous des difficultés auxquelles les femmes font face ; dépôt d’un édit en faveur de femmes à l’assemblée provinciale de Maindombe et un autre édit en faveur de femmes de l’équateur déjà adopté a été publié dans le journal officiel de l’équateur.

Résultats et Impact du projet sur le plan national et local : les intervenants expliquent


Pour Cherifa Eyer, ce projet a impacté plusieurs femmes au niveau national que local du pays. Au niveau provincial un bon nombre de femmes ont bénéficié de formations de renforcement de capacités qui leur ont permis d’accéder aux organes de prise de décision et la capacité de prendre la parole devant le public. Grâce à l’appui financier de RAIN FOREST NOWAY (RFN) la cfledd a mis en place six grands axes thématiques qui travaillent en étroite collaboration pour former les ONG membres. Grâce à ces formations on trouve ; aujourd’hui au niveau national des femmes cartographes, camerawoman ; photographes et reporteuses.


La coordination nationale de la REDD+ ; représenté par Monsieur Hassan Ongala épingle plutôt l’impact du standard de CANCUN sur le projet. Il poursuit que le standard choisi pour les activités de monitoring est une exigence qui garantit le développement de la RDC. Notons que la problématique sur ces sauvegardes avait fait l’objet de plusieurs questions dans la salle de conférence par les participants en vue de bien appréhender les enjeux ; car pour la cfledd ces principes souffrent encore de leurs effectivités suite à la faible participation de femmes.

Pour sa part Bertille Tekitila a parlé des missions de monitoring de projet ERA CONGO et ZAMBA MALAMU qui avaient pour objectif de recueillir les informations relatives aux SESA (standard socio-environnemental) auprès de principaux acteurs impliqués dans le cycle du projet en vue de s’assurer si les activités REDD+ protègent réellement les forêts naturelles, respectent les droits de communautés et prennent en compte la représentativité des femmes. Elle a aussi rappelé les objectifs de ces projets qui étaient de favoriser l’accroissement de services environnementaux et renforcer la préservation de la biodiversité.


Pour trésor BONDJEMBO membre de la cfledd : le travail battu par la coalition montre de symptômes positifs pour le développement de la femme congolaise ; car ces dialogues ont permis aux tenants de droit coutumier de diminuer la rigueur de certaines règles coutumières envers les femmes.

Les défis à relever sur les droits de femmes sont encore multiples


Le constat laisse entendre que malgré les efforts consentis de cette grande coalition ; les défis à relever sont encore multiples dont : les femmes rencontrent encore des barrières pour accéder dans les organes décisionnels ; l’analphabétisation ; la marginalisation ; les difficultés d’accéder aux héritages fonciers et forestiers et les conflits liés à la terre qui restent encore épineuse.


Noter que malgré ces défis, la cfledd se dit satisfaite de résultats obtenus de son projet et espère davantage à une participation active de femmes dans les organes de prise de décision et dans les secteurs de la vie. Car voyant l’engagement, la volonté et le sens élevé d’adaptation et d’appropriation du processus par les femmes lors des activités de terrain, ces résultats impressionnants et restent rassurant pour l’atteintes de l’égalité et du développement durable.

Par perpétue boku