L’implication de la femme dans les organes de prise de décision, gage d’un développement intégral
La Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et le Développement Durable (CFLEDD) est une plateforme de la société civile environnementale de la RDC qui œuvre pour la reconnaissance des droits et la promotion des compétences des femmes locales et autochtones à travers les plaidoyers, l’accompagnement et la formation pour leurs inclusions dans la prise des décisions sur leurs environnements et le développement durable dans le pays.
En RDC, il existe une réelle volonté politique des voies et moyens pour améliorer la participation politique, économique, sociale et culturelle des hommes, des femmes et des populations autochtones au processus de développement au pays.
Cette situation est constatée par la dualité entre les lois modernes et la prédominance des règles coutumières, une situation renforcée la pauvreté et constituant un frein au développement du pays.
Aujourd’hui, les femmes occupent une position sociale marginalisée dans les zones rurales tant au niveau des ménages et des institutions communautaires, mais aussi dans le secteur de la gestion forestière, notamment au niveau des instances décisionnelles de la REDD.
C’est dans cet otique que la CFLEDD veut faire prévaloir l’intégration effective et qualitative du genre dans le programme de développement et dans les stratégies transversales de la gestion durable des ressources naturelles ainsi que dans la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation forestière à travers les programmes PIREDD dans les provinces de l’Equateur et du Sud-Ubangi.
Le Programme Intégré REDD+ pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durables dans la Province de l’Equateur, ou PIREDD Equateur, vise à diminuer l’impact de la déforestation en promouvant l’agroforesterie et des solutions agricoles durables susceptibles de procurer aux communautés et groupes bénéficiaires des revenus substantiels et durables.
Ces derniers, en particulier les femmes et les communautés autochtones, sont également impliquées dans le renforcement de la gouvernance locale pour l’utilisation des terres agricoles et forestières et pour la sensibilisation aux services de planification familiale.
L’intégration du genre dans le processus REDD+ et la bonne application des standards sociaux et environnementaux sont un gage critique de réussite car les hommes et les femmes ont des relations différenciées avec la gestion des ressources naturelles. Les tâches qu’ils effectuent l’un à l’autre, la manière dont ils subsistent et partagent leur temps, leur usage des ressources de la forêt et des arbres et leurs droits d’accès et d’utilisation de ces ressources sont autant de facteurs critiques à prendre en compte.
Grâce au partenariat avec la Rainforest Foundation Norway (RFN),la CFLEDD s’est résolue de prôner la participation qualitative des femmes de la province du Grand Équateur dans les territoires de Bomongo, Ingende, Ngombe, Bikoro et Gemena.
La CFLEDD travaille également à valoriser les droits légaux des femmes dans les organes de décision des différents cadres consultatifs afin que les mesures d’application de sauvegarde REDD+ conformes aux sauvegardes de Cancún soient mises en œuvre de manière participative dans les programmes intégrés REDD+, étant donné que ce programme s’effectue dans ses provinces, ce qui justifie le choix des zones du travail.
Par Hyacinthe BOVAKA /IEC