Suivi et évaluation des activités de la cartographie participative dans le terroir Mbali dans la province de Mai-ndombe
La CFLEDD a réalisé du 16 au 23 décembre des activités de suivi et évaluation de la cartographie participative dans les terroirs de Mbali et Munshie dans le secteur Baboma Nord, province de Mai-Ndome avec l’appui de son partenaire Rainforest Foundation Norway (RFN). Les objectifs poursuivis étaient :
- L’évaluation de toutes les activités (prospection du site, cartographie participative, validation des cartes produites, facilitation de l’obtention des documents/titres de cession des espaces cartographiés et accompagnement à la production des plans simples de gestion des espaces cartographiés) réalisées à Mbali ;
- L’évaluation de la méthodologie ayant aboutie à la production des cartes participatives
- L’échange avec différent groupes cibles pour les impliquer aux activités réalisées dans ladite zone.
La CFLEDD avait accompagné les femmes du terroir de Mbali/ Mai-Ndombe au cours de la période incluse entre Juillet 2018 et Septembre 2020 à faire des prospections du site, la cartographie participative de leurs espaces, à valider les cartes produites auprès des institutions compétentes. La coalition les a assisté dans les procédures d’obtention des documents/titres de cession des espaces cartographiés pour garantir les droits fonciers et forestiers des femmes et leur a accompagné dans la production des plans simples de gestion des espaces cartographiés en 2018.
Après les activités réalisées dans le terroir de Mbali à la période du Juillet 2018 au Septembre 2020, il a été décidé d’inscrire une mission de suivi et d’évaluation pour analyser et évaluer les activités menées dans le cadre du projet d’appui à la reconnaissance des droits fonciers et forestiers des femmes à tous les niveaux pour son implication à la réduction de la déforestation.
Il sied de rappeler que la CFLEDD a mené entre 2016 et 2017 une étude sur l’état de lieux des droits de tenure foncière et forestière des femmes dans trois provinces : Kongo Centrale, Mai-Ndombe et à l’Équateur. Cette étude a permis de cerner les droits de tenure foncière et forestière des femmes ; l’élaboration des plaidoyers et notes techniques pour reconnaissance des droits de femmes à la tenure foncière et forestière dans les réformes en cours en RDC. Ce qui permettra d’avoir des édits provinciaux portants reconnaissance des droits de possession et jouissance des femmes aux patrimoines forestiers et fonciers dans provinces citées ci-haut.
Quatre catégories des personnes ont pris part à ces assises notamment : les femmes du village Bompaka, les délégués de chefs de terre sécurisée par la cartographie participative, les leaders d’opinion, le comité local des femmes du terroir de Mbali.
Mbali est situé précisément dans la province de Mai-Ndombe, territoire de Munshie, secteur de Baboma Nord, ce terroir est dirigé par le grand chef coutumier Mpia NSELE qui dirige trois groupements :
- Baboma,
- Nunu,
- Mpe
Les échanges se sont étalés sur une période de trois jours, principalement articulé autour des points suivants : Un rappel évaluatif par les participants ; Les échanges collectifs et en groupes à l’aide d’une fiche d’enquête ; évaluation de la méthodologie appliquée ayant aboutie à la production des cartes participatives et à la vérification des différentes cartes produites.
Après ces échanges, le constat ressorti par Mme Francine WANSOME BIBI est que la cartographie participative s’était effectivement déroulée avec les apports de toute la communauté dans un cadre ouvert et inclusif.
La méthodologie appliquée ayant abouti à la production des cartes participatives et plans simples de gestion est évaluée. De ce fait, le projet a permis d’activer un processus de conscientisation des femmes, car « Quand la femme s’engage tout bouge », et elles s’impliquent, participent et s’engagent activement dans la gouvernance forestière. À cet effet, Mme Francine WANSOME technicienne SIG, a encouragé les femmes à s’engager dans ce processus afin d’aboutir à un changement de comportement aussi individuel que collectif. Les femmes Mbali accusent cependant une maitrise de quelques textes réglementaires (lois) et l’aptitude à réaliser des cartes de plan simple d’utilisation de terre. Elles vivent en collaboration pacifique avec les hommes et les autorités coutumières.
par Hyacinthe BOVAKA